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Mars ...et c’est l’entrée dans ce temps favorable qu’est le carême. Un temps donné non pas tant pour se priver et ne retenir que cet aspect de pénitence, mais plutôt un temps pour se donner des moyens pour réaffirmer, pour consolider, pour purifier sa relation à Dieu et aux autres.
Il faut être honnête avec soi-même. A quoi cela servirait-il de jeûner, de se priver de ce que l’on aime si cela n’aboutissait pas à une vraie vie spirituelle et fraternelle ? Oui, il peut être facile de ne pas prendre de dessert, de fumer moins, de prendre du temps pour prier ou pour lire (tout cela étant bon évidemment), mais il est certes plus difficile de ne pas abîmer l’autre dans la manière dont nous vivons les relations. Accueillir celui pour qui nous avons peu d’empathie, accueillir celui qui nous dérange, qui est étranger, se retenir de réagir violemment à une parole ou une réflexion qui nous surprend ou nous touche, voire nous blesse, ne pas entrer dans la parole blessante et méprisante… la liste peut être longue.
Chacun sait le point où il doit s’investir, et cela se passe dans le fond de son cœur, au plus profond de son âme. Inutile que les autres voient ce que nous faisons. Nous ne sommes pas dans la compétition, mais dans l’amour. Que puis-je faire pour que l’amour, la charité domine ma vie, l’envahisse ? Et la charité, c’est concret. Tout part du cœur et s’exprime ensuite dans des gestes qui engagent.
Nous avons 40 jours pour faire de la place en nous, pour rejeter le superficiel, l’inutile, l’envahissant, c’est-à-dire ce qui occupe la place de notre cœur qui devrait être vide pour être remplie par l’essentiel, le Seigneur et nos frères. Soutenons-nous par la prière et vivons ce temps de carême dans la joie de l’Esprit Saint.

Mère Marie Christine