Le mot de Mère Abbesse
Novembre…dernier mois de l’année liturgique puisque le dernier samedi de ce mois nous fera entrer dans le temps de l’Avent avec les premières vêpres. Mais il sera temps de parler de l’Avent en décembre.
Novembre avec cette si belle solennité de la Toussaint.Tous saints ! Solennité lumineuse, solennité joyeuse puisque le ciel est en fête et nous le fait savoir ! Les saints et les saintes,
connus et inconnus, se réjouissent dans une danse multicolore bellement illustrée par Fra Angelico. C’est à cela que nous sommes appelés, cette joie éternelle, cette réjouissance dans le ciel avec tous les élus autour du Christ qui nous conduit au Père dans le dynamisme de l’Esprit.
Qui peut décrire le ciel, ce qui s’y passera ? Personne n’a la réponse, mais notre foi nous confirme dans le mystère à venir. Oui, notre vie ne sera pas vaine dès lors que nous lui donnons son poids
d’humanité et de sainteté. Il nous faut peser lourd en amour pour que notre vie soit transfigurée au jour le jour. C’est dans un quotidien bien incarné que nous devons peser en amour, un quotidien parfois monotone mais dès lors qu’il ouvre sa porte à l’autre, à notre frère en humanité le plus proche comme le plus lointain, il est riche et cette richesse dilate notre cœur et nous conduit pas pas vers l’éternité. Et ce n’est pas un hasard que les défunts soient fêtés le lendemain de la fête de tous les saints. Passer par la mort nous ouvre la porte de la vie et nous fait entrer dans la
ronde de ceux et celles qui jubilent et qui nous attendent, avec au centre le Fils que nous avons voulu suivre, tant bien que mal. Vivre au cœur de la Trinité, dans cette ronde des saints, c’est notre espérance. Elle nous propulse en avant et nous fait marcher jour après jour.
Mère Marie Christine